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Roots Voyage et Retours
4 mars 2009

retrouver Alaye KENE ATÔ, deux ans plus tard

avant_dogonpage précédente,
ça se passait en 2008:
Alaye Kene Atô
Grand Dessinateur Dogon






Mi-Janvier 2010, en plein périple au Burkina Faso, le Pays Dogon est tout près ... Allez! un p'tit détour pour revoir les falaises. Et puis l'envie d'aller à YENDOUMA ATÔ saluer Alaye, deux ans après notre première rencontre qui m'a bien marquée.(Vous trouverez dans des pages à venir d'un blog qui démarre tout juste ("Burkina Faso, heurts et bonheurs")le trajet de Ouagadougou(BF) à KORO (Mali).)

A KORO, au soir du 13 janvier, je retrouve Oumar, le guide de mon premier passage ,il y a deux ans, sur les falaises de Bandiagara. Pour honorer ces retrouvailles, il arrive dans un magnifique boubou dogon de cotonnade safran, bonnet assorti. Au petit matin du 14, taxi-brousse jusqu'à BANKAS puis moto-stop jusqu'à KANI KOMBOLÉ, puis nous continuerons à pied.

Kani Kombolé et environs:  Visite... très beau, très visité...

 

carte_pays_dogon_g

Ça y est, je vois de quoi certains parlent quand ils évoquent une dérive trop touristique en pays Dogon, ce à quoi j'avais échappé dans le premier circuit en 2008: parkings sauvages de 4x4, touristes grégaires un peu trop présents et "cadeaux?"... c'est ici que ça se passe, ça va durer tant qu'on va rester dans la plaine. Sur le plateau, c'est désert...

Copie_de_panoramique_falaises_590px

Je sature, je zappe... Même Oumar tord le nez ("je voulais te montrer ce côté que tu n'avais pas vu, mais je sais que ce n'est pas ce que tu aimes"). J'abandonne TELI à ses cohortes guidées [montantes/haaa!photos/descendantes] trop envahissantes à mon goût. On traverse ENDE sans flâner. A Dondjourou, on grimpe sur le plateau : BEGNEMATO, petit bijou de village, vaut le détour. Grand calme et vue sans fin.

plateau_dogon plaine_Dogon

...Puis retrouver, pour redescendre après Dourou, la belle brèche vers Nombori ... Rythme soutenu, je veux dormir ce soir chez Jean GUINDO, à Ydjéli Nâ. Nous y arrivons en fin d'après-midi, chaleureuses retrouvailles... Jean est tout heureux et nous reçoit en amis. Tard dans la soirée, LAZARE,(faut aller voir dans les pages antérieures ICI ) prévenu par les bruits qui courent, viendra nous rejoindre... pas trop longtemps: le lendemain, il lui faut être à 6h dans les champs d'oignons dont la culture est en plein boum.

Le jour se lève à peine le lendemain que nous sommes déjà prêts à repartir... Jean vient tout sourire droit sur moi, me noue un pendentif de bronze autour du cou, me demande de ne pas l'oublier... et comme il se doit nous accompagne sur le début de notre route.
Ici, entre dunes et falaise, la vallée s'est rétrécie. Oumar, le guide, apprécie particulièrement cette partie qu'il trouve plus belle et nettement plus tranquille que vers Kani-Kombolé ("Bien sûr., je dois faire ce que le client me demande. Mais s'il me fait confiance, c'est vers ici que je l'amène"... je ne regrette pas de lui avoir fait confiance 2 ans plus tôt).

Vendredi 15, de Ydjéli Nâ à Koundou. La journée a été chaude. La marche dans le sable n'est toujours pas ma tasse de dolo, je suis fatiguée... Arrivés à Koundou, il nous resterait juste le temps nécessaire pour débarquer chez Alaye à la nuit tombante... Je préfère y arriver au matin, plus fraîche... donc, sage décision, nuit à Koundou.

Petit matin du troisième jour, après 2h de marche soutenue dans un sable toujours pas coopérant, enfin Yendouma!... Mais j'avais oublié... cette fichue distance qui sépare Yendouma de Yendouma Atô. Et il faut grimper!... Récompense:

 clic ! dans photos... dans toute la page

01_Yendouma_At_

 

 

alaye_campementAu détour d'une rue, près de son campement, nous voilà nez-à-nez avec Alaye. Grandes accolades, exclamations et rires... Voilà, c'est si simple... venez!... entrez... Alaye a agrandi son campement en hauteur... nouveaux aussi sur la nouvelle terrasse, la plus haute, 2 petits panneaux solaires sur lesquels il peut brancher des batteries de voiture... Musique!... sur un lecteur de cassettes à haut-parleurs crachotants...

campement

Pour Alaye, d'abord m'installer, s'inquiéter que je ne manque de rien, vouloir me mettre de l'eau à chauffer pour une douche, lancer le repas, me montrer les travaux qu'il a effectués, se faire raconter par le guide le chemin que nous avons fait, égrener un par un le nom des villages traversés comme si j'avais accompli un exploit... et me faire la fête... et aussi, ce n'est pas rien, communiquer sa joie à sa femme.

Cette fois-ci, Alaye partage notre repas.

Sous l'auvent, je remarque qu'il a installé une affiche...dictée à son fils qui a traduit:

Copie_de_affiche

 

"j'ai prix la daba": l'outil de l'agriculteur. Une sorte de houe à manche, à bout carré. Outil noble, souvent comparée au cheval dans les chansons dogons. Quand Alaye veut représenter un dogon agriculteur, il lui associe sa daba.

Bien sûr, le "Grand Dessinateur Dogon" m'ouvre enfin sa mallette à trésor... ça, je vous en parle dans la page suivante...

Sieste générale dans le campement... Pas pour moi, suis trop excitée... m'en vais me promener dans le village en respectant scrupuleusement les limites que m'a désignées Alaye, tel ou tel rocher comme autant de balises à ne pas dépasser, secrets et tabous obligent... Demain, il m'accompagnera et j'en verrai et saurai plus... et ça, je vous en parle dans deux pages... (utiliser le bouton suite en bas de page

Dans les petites sentes rocailleuses qui grimpent entre les maisons, je croise peu de gens... mais je sais ne pas passer inaperçue. Je vois bien qu'une femme tout en bas dans un champ, debout la main en visière, suit ma progression... j'entends bien qu'elle parle... et voilà deux gamins qui me rejoignent. Avec les quelques mots de français dont ils disposent, me demandent où je vais, s'inquiètent que je sois seule, me conseillent de me faire accompagner par Alaye. Que mon plaisir soit de me balader seule, que promesse leur soit faite de rester dans les lieux autorisés... mes essais d'explication ne leur font pas quitter leur air dubitatif et soucieux. Finement, ils prennent le parti de la courtoisie et, puisque je persiste, se chargent de mon itinéraire, m'autorisant en douceur les quelques détours minimes que je leur soustrais pour, tout sourire et prévenance, mieux me ramener au campement... avec ma complicité, faut bien dire, car je n'ai aucune envie de bousculer la communauté.

02_Yendouma_At_ 04_yendouma_at_
05_yendoumaAt_ 041_Yendouma_At_

Au soir, fatigue du voyage depuis Ouagadougou, couchée tôt: on m'a installé double matelas sur la terrasse du haut, vue à 360°, contraste entre la plaine et la falaise. Juste en-dessous, une terrasse garde-manger:

03_Yendouma_Atô

Petit-à-petit s'estompent les silhouettes des maisons, magnifiquement échelonnées à flanc de falaise. Apparaissent les petites lueurs mouvantes des lampes individuelles... et le ciel!...


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Commentaires
T
Très contente de te Retrouvée, de te Relire j'aime ton écrie et j'avoue que ça ma beaucoup manqué...
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