Ydjéli DONO, sur la falaise de Bandiagara
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La maison des Femmes de Ydjéli Nâ
(ou Yguéli) pays DOGON
... Donc, nuit de samedi à dimanche chez Jean Guindo,
un campement discret presque à la sortie du village,
en terrasses au début des éboulis...
Ai dormi au plus haut, au ras de la falaise.
Ai traîné tard le soir sur la terrasse
dont j'ai l'usage en contre-bas de ma case:
Un vrai ciel de nuit, à étoiles...
Un silence d'infimes bruissements de feuilles,
Un air à respirer comme on ne savait plus...
Au matin, p'tit déj. cocasse... et bien veillant:
Au départ, j'avais prévenu Oumar , le guide: il me faut très vite, au réveil, manger un peu...sinon... risque de crise (les vrais migraineux, les chroniques, s'y reconnaîtront), et il y a veillé ... sauf que... La femme qui était supposée me préparer des beignets de mil ne s'est pas levée... Grande et subite agitation dans le campement.
On a une solution: les tout petits sachets (max.8x8cm) d'arachides qui tiennent lieu de bonbons d'habitude, vendues dans leurs coques... Mais... les minuscules cacahuètes proposées aux maliens sont 5 fois plus petites que celles destinées à l'Europe!...avant que ça cale!...
On a une solution rapide: on m'installe à une table sous la fraîcheur des arbres, devant un bol de "café" (nescafé), une provision de petits sachets sur la table, Lazare debout près de mon épaule gauche, Oumar à mon épaule droite et chacun à dépiauter avec fébrilité pour moi les petites graines : "mange!... mange assez!"...
... Déjà sauvée du pire, j'entends un bruit de course du côté de la falaise... et je vois débouler Jean, essoufflé, une poche de beignets tout chauds à la main : il a couru au village du dessus pour me trouver ce à quoi il s'était engagé... "Tu n'aurais pas dû"... "Si! il le fallait puisque je l'avais dit..."
Jean GUINDO est un homme de parole...
Il soutient l'action des femmes de Ya-G-Tu
dans leur lutte contre l'excision
en sollicitant les touristes qui passent chez lui
et en récoltant des fonds au nom de cette association.
voir la page:"Des Femmes et des Hommes contre l'excision"
Montée vers YDJELI DONO
Sortis par le haut du campement,
on remonte le chemin fait par Jean au matin.
faut comme d'habitude cliquer sur photos pour voir G R A N D
Lazare, par respect et hospitalité,
nous accompagne.
Comme il se doit,
il nous aide à porter nos affaires.
Donc... ma gourde et
la bouteille d'eau du guide...
et nous... les mains vides
puisque nos sacs sont au campement.
Mais résister serait l'offenser.
D'abord frais... et vert,
... puis très minéral.
Sur notre droite, à flanc d'éboulis,
les maisons de Komokani se fondent aux blocs de rochers.
Nous y serons ce midi...(ph. de droite)
Surplomber est pour moi une émotion liée à la beauté.
Il s'y ajoute un plus pour mes compagnons...
Quelque chose comme un chaud sentiment de sécurité
et le vrai plaisir qu'ils en retirent:
trois fois, en montant, ont énuméré l'un pour l'autre
ce que leur regard englobe, pourtant souvent déjà vu.
Et ces mots de Oumar que je n'ai pas fini d'entendre:
"Tu vois arriver les gens de loin...
personne ne peut s'approcher du village
sans que tu le saches"
Arrivée sur le plateau...
Derrière le champ de mil, sur une dalle rocheuse,
une aire de battage... travail des femmes.
Des récipients de bois taillés dans des troncs d'arbre,
attendent sur place qu'on y pile le grain.
clic! sur photos >>>> c'est beau
Tout est bon dans le baobab.
On fait mille choses avec les branches.
L'écorce est prélevée pour devenir ficelle.
Ydjéli DONO, village natal de LAZARE...
Je m'attendais à trouver des maisons regroupées,
et... les concessions familiales sont disséminées,
des espaces entre elles... des champs!
On prend la terre là où elle veut bien se donner.
*******
On va redescendre en biais sur la falaise
pour se diriger vers KOMOKANI...
Et puis, on veut me faire passer par "YAME".
On m'assure que je vais aimer.
"Yamé"... à la fois nom propre et nom commun?
La traduction que m'en donne Oumar:
"l'eau qui court... de l'eau qui se tarit jamais"
des sources, peut-être...
Descente dans la fraîcheur, sources devenues ruisseau
Des enfants y jouent et des femmes y lavent du linge...
Je vais attendre là une petite demie-heure...
Oumar doit aller chercher nos bagages, au campement.
Lazare rentre avec lui.
Ben là, tiens, assise perchée sur ce gros bloc, ça m'va.
En dessous, les voix et les rires des enfants
sonnent clairs, sur fond de voix feutrées de femmes
et d'eau battue.
*******
Retour dans la vallée...
Marcher dans le sable mou n'est pas ce que je préfère.
Bientôt KOMOKANI...
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