Mali... la fabrique du BOGOLAN
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SÉGOU le Vieux
ou SÉGOUKORO, Mali
Hey!... est-ce que je vous ai dit que clic dans photos = photos plus grandes ?
N'hésitez pas à cliquer, vous y gagnerez beaucoup ...
Chaudrons qui fermentent à petites bulles...
chaudrons qui bouillent à gros bouillons...
C'est la marmite...
du diable...?
des sorciers...?
des créateurs de BOGOLAN
boue du niger
fermentation...
pour les détourages noirs
à gauche,
Décoction de feuilles de N'galama,
un bouleau d'Afrique
pour la base ocre jaune et la fixation des teintes
décoction de racines de n'péku
ou raisinier
pour la couleur rouge
Qui bout et rebout
des heures et des heures
en premier
trempage de base
dans la décoction de N'galama
séchage au soleil
et recommencer jusqu'à avoir la nuance souhaitée
en deux,
dessins avec la boue du Niger
main levée ou pochoir
réaction chimique avec le N'galama
beau noir brun
lavage eau pure
séchage soleil...
et reprendre autant de fois que nécessaire
jusqu'au noir profond
en trois, quatre, cinq....
les autres couleurs
de l'orangé au rouge en passant par des marrons
obtenus par mélanges
sur la base de la décoction de n'péku
en utilisant boue ou n'galama
et trempages-séchages successifs
et en dernier...
les réserves de blanc...
utilisation d'un mélange savon-eau de javel
et voilà le travail ...
pas mal!...
le support : tissu de coton pur, filé au fuseau et tissé artisanalement
Dans cet atelier, on tisse de grandes largeurs...
innovations...
libertés prises également avec les motifs traditionnels qui étaient jusqu'à récemment très codifiés.
Le métier traditionnel n'a pas plus de 20cm de large... j'en ai vu pas mal en pays dogon, où des hommes tissent dehors sur ces petits métiers rudimentaires des bandes étroites de coton écru sur des longueurs d'une trentaine de mètres. Ce sont les femmes qui ont filé le coton utilisé. On assemble ensuite ces bandes pour faire les vêtements, les couvertures et ... les linceuls.
vêtement traditionnel dogon
fait dans ces bandes assemblées
ici, teinture indigo
Dans l'atelier que j'ai visité à Ségou, créé par deux jeunes frères (l'un est plus gestionnaire et relations publiques, et l'autre, créateur et inventeur de motifs), on retrouve le métier à tisser traditionnel, légèrement amélioré et utilisé avec inventivité...
fibres tissées dans la trame
Cet atelier se trouve sur la rive du Niger à Ségou, après le restaurant Kamalebon, dans une très belle et grande construction en banco rouge (imaginée et construite par les deux frères). Pour 500Fcfa, on peut visiter et voir toutes les étapes de la fabrication, du tissage jusqu'au magasin-exposition et réaliser (en accéléré) une petite pièce au pochoir.
Vous voudriez bien des explications plus pointues sur cette technique?... je vous propose d'aller jeter un oeil là-dessous :
"la réalisation des bogolans traditionnels" : carnets de travail de Benoit FRAY
A BAMAKO, à mon retour, dans le marché des artisans, assez excentré, je suis tombée, dans une allée, sur un papy accroupi par terre devant sa boutique occupé à scier avec une scie minuscule des petits os longs, blanchis... stop!...dans sa minuscule boutique, dans des panières, des centaines de perles de toutes tailles, en os, décorées par un procédé détourné du bogolan. Les mêmes bases de teintes, la même idée de réserves, obtenues ici par des bouts de scotch... motifs, jeu des rayures et sur les perles les plus grosses, des figures symboliques Dogon... trop bien!... j'adore... lui en achète plein, et fais avec, arrivée en France, le bonheur des amies....
Ah... je vous ai pas dit ?...
BOGO = boue, LAN = fait avec...
donc, BOGOLAN
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