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Fatoma
zébus et bergers Peuls
Dans cette page :
La relation particulière au temps du quotidien ... pas le tien sans doute, ni le mien, mais celui des maliens, certainement oui... réalités... et débrouilles. Un peu de ce qu'on rencontre un jour ou l'autre si on privilégie, question transport, les ressources locales... Savoir construire ses déplacements en fonction des opportunités exploitables.
(J'ai déjà présenté les différents véhicules que j'ai utilisés dans la page "Mali pourvu que ça roule")
ATTENTES...
ET AUTRES PETITES CHOSES...
Clic! dans fôtos >>>>> G R A N D E S photos = + beau!!!
Attendre, je l'ai fait souvent... le temps ralentit, laisse de la place pour que s'installent des moments incongrus, parfois privilégiés et marquants...
Dans cette page, quelques exemples de ces moments, piochés à diverses étapes du voyage...
Bricoler son acheminement
Patience et réactivité
Un exemple : de Mopti, je veux aller à Djenné, présentée un peu partout comme la plus belle ville du Mali.
Rentrée de mon séjour aux falaises de Bandiagara (Pays Dogon, sujet d'un prochain carnet), je fais de nouveau appel au guide Dogon dont j'ai été satisfaite pour aller à cette ville joyau inscrite au patrimoine mondial depuis 1988.
Négociations... Non seulement je suis d'accord pour ce qu'implique "prix d'ami", à savoir débrouille pour les moyens de transport, à la même enseigne que le tout un chacun malien, mais c'est justement ce que je souhaite... Je vais pas être déçue!...
Donc, lundi 14/01/08, à Mopti, nous prenons un bus partant pour San (201km au Sud, N6)... mais, astuce, pas à son point de départ!... un peu plus loin, à un carrefour où nous l'avons attendu, stratégie assez commune qui a permis au guide, Oumar, de pouvoir négocier avec profit "discrètement" sur les prix des billets.
A 90km de Sévaré, le bus nous laisse à un embranchement d'où part une petite route sur la droite vers Djenné (à encore 29km).
Pour les détails des photos, clic! dedans, elles vous dévoileront tout.
Voilà ce carrefour, sur la photo ci-dessus. La route vers Djenné est dans mon dos. A droite, la N6 vers SAN...
Maintenant, y a plus qu'à...
Oui, mais...nous sommes plusieurs. Aussi, dés qu'un taxi-brousse apparaît au loin, c'est au premier arrivé ... Il y a bien des "bâchées" en attente sur le bas-côté, mais qui ne voudront partir qu'archi-bourrées (mode d'emploi des "bâchées", mes chouchous, à lire dans "Mali, pourvu que ça roule"). Bien que plusieurs, nous ne sommes pas encore assez nombreux pour remplir une "bâchée".
Heureusement, l'interception des possibles véhicules est facilitée par la présence d'un "barrage", à l'entrée de cette route vers Djenné.
Sur le bas-côté, à l'arrêt, taxis-brousses et bâchées en attente de faire le plein...
Barrages !...
... Là aussi, image souvent rencontrée. Quelques bidons cabossés peints en rouge et blanc, 2 ou 3 militaires, souvent assis à l'ombre d'une cahute. Je n'en ai jamais bien compris l'utilité. Il s'en dégage quelques fois, dans des lieux perdus et déserts, une drôle de sensation, mélancolie, absurdité et solitude...
voir l'album Sur le fil de l'attente
Route vers Djenné...(suite)
... Pas de chance!... soit les taxis sont déjà pleins, soit ils continuent vers San.
Ou alors ce sont des 4x4 avec chauffeur, loués par des "touristes", avec des places libres dans ceux-là, mais non négociables. (J'ai tenté 2 ou 3 fois de m'adresser directement aux clients, les "non" ont été catégoriques, malgré ma proposition de participer aux frais... OK, je ne veux ni casser le commerce ni empêcher le client de jouir benoîtement des privilèges qu'il s'est payés... ).
Donc... pour aller à DJENNÉ..... patience.............................
... et c'est dans ces moments de disponibilité que...
le presque rien...
d'étranges choses...
Ces panneaux saugrenus en situation au carrefour...
Vous pensez à cliquer dans photos?... ça agrandit, c'est fait pour.
Centre culturel Beigbeder!... des français apprécieront... Pour les autres, ch'uis pas certaine que la notoriété du bonhomme, bo-bo jet-set accessoirement écrivain, soit si grande.
Auprès du bac, je n'ai pas su repérer le grand centre culturel annoncé. Brousse.
... et l'ironie dans la débrouille...
Les subventions ont-elles eu des effets pour l'horticulture au féminin?... Une partie au moins de ces subventions est utile aux femmes, celle qui a payé ce panneau ... Des marchandes de légumes, ail et oignons surtout, s'y abritent du soleil entre deux passages de voitures... et c'est pas du luxe(clic dans la photo pour agrandir, vous comprendrez...).
Allez on y va!... on s'arrache du carrefour...
Taxi, berline blanche, le chauffeur, un ami d'Oumar, ça aide!... en route pour le bac qui traverse le fleuve Bani quelques kms avant Djenné et ....
Au bac... attente, encore, mais de centre culturel ?... point!
Sur la photo, marqué de rouge, mon taxi.
... petite panne, juste à l'entrée du bac, de mon très beau taxi, panne réparée sur le tas...avec la patience indifférente de chacun autour.
...et tiens !... en attendant, humour, je retrouve ici une dame qui m'avait dit "non!" à la portière de son fourgon... les derniers ayant rejoint les premiers. Comme quoi... se dit la tortue en laissant filer un sourire...
Attendre.... et y prendre goût...
Un plateau... plat!
C'était quelques jours avant...
Sur le plateau Dogon,
vaste étendue à droite, à gauche, devant, derrière.....
C'était au retour de 8 jours passés dans les falaises Dogon. A Sangha, Oumar, le guide, m'avait laissée chez son neveu, directeur du collège, chez qui nous étions hébergés pour la nuit. Pendant que je me reposais dans une cour bien fraîche, repos bienvenu après la remontée des falaises en pleine chaleur, Oumar a fait un saut jusqu'à un hôtel pour toubab. Son espoir, trouver un véhicule tout confort pour Bandiagara pour le lendemain... un fringant 4x4 qui reviendrait à vide après avoir déposé ses clients
Possibilité de négocier avec les chauffeurs des 4x4 sur des retours à vide, pourvu qu'on soit discret ....
ça marche !... deux 4x4 confort doivent revenir de Tireli à Bandiagara au matin après avoir déposé leurs clients. L'un d'eux nous prendra. Petits plus pour le chauffeur dont la course est déjà payée, grand plus pour moi, prix douceur. Seule contrainte, se débrouiller pour aller jusqu'à ce carrefour, sur la photo, où la piste venant de Tireli rejoint celle qui va de Sangha à Bandiagara... Au petit matin, transfert sur deux de ces fameuses petites motos dont je vous ai déjà parlé (voir : MALI-transport, débusquées par le guide dans le village et facilement disponibles contre dédommagement négocié avec leurs conducteurs... Acrobatique sur les pistes défoncées de sable instable, vitesse excessive, freins aléatoires, siège mal fixé, pas de repose-pieds et sac sur le dos.
Ensuite, attente dans grand silence et immensité..... superbe...
Et j'apprécie de retenir encore un peu de ces quelques jours en pays Dogon que je n'ai pas envie de voir finir...
... plus tard, sur la piste ... bien installée dans le siège le plus confortable de mon voyage, bonnes suspensions...
La petite silhouette à la hauteur du 4x4 devant, c'est un enfant ... il vend des petites figurines représentant les masques des danses Dogons, faites de morceaux de tongs usagés... je les trouve belles.
D'autres gosses avec d'autres figurines affluent, on se demande bien d'où, quand je veux lui en acheter.
Attendre ... et maintenant qu'on s'y est fait,
(je ne vais pas me plaindre, c'était ce que je voulais, connaître, expérimenter...)
allez... une petite dernière pour la route...
Retour du Pays Dogon, suite...
A Bandiagara !... Pour aller à Mopti, vous le saviez, vous, que c'est à ce banc-là, précisément, bien après la sortie de la ville, direction Mopti-Sévaré que l'on s'installe pour attendre un possible taxi-brousse ?... ben si!... (derrière les lunettes, le guide, Oumar, qui rentre à Sévaré).
... On attend et on s'organise, on papote, on y fait le thé, la sieste... d'ailleurs, là, de l'autre côté de mon appareil photo, je suis allongée par terre sur une natte qu'on a insisté pour me laisser....
C'est du même endroit que j'ai pris ... celle-ci....
retour Djenné...(on reprend)
La PANNE
Revenons à Djenné, le retour en fin de journée (pour la journée, ce sera dans la page suivante). J'ai pris mon temps aussi, il commence à se faire tard, les véhicules se raréfient. D'abord, rejoindre N6 dans un fourgon ...N6, un taxi revient à vide vers Mopti... Oumar, le guide, l'intercepte... c'est parti! ça racasse dans la mécanique mais j'apprécie d'avoir pu partir si vite...
La suite va tourner vinaigre...
La nuit ici tombe rapidement... premier constat, ce taxi roule pratiquement sans phare, juste une infime lueur au-devant du capot.
Deuxième constat, avec ce peu de visibilité, ce taxi roule trop vite... Lui faire entendre raison, impossible! il connaît son boulot! pas de problème !...et descendre maintenant?...peu de chances de trouver un autre véhicule.
En chemin, une femme sur le bord de la route hèle le taxi et se joint à nous.
Un attelage, cheval et charrette chargée, sans lumière ,trottine au-milieu de la route. On ne le voit qu'au dernier moment. Freinage en catastrophe et colère du chauffeur contre le paysan qui ne connaît rien au code de la route (!)... Lui, bien sûr, n'a aucun tort...
... et arrive ce qui devait arriver. Soudain, grand choc-secousse-bruit... le taxi fait un bond et nous avec : le gros trou, l'ornière vue trop tard pour être évitée. ... Ouf!...après la surprise, hilarité dans le taxi... sauf moi, je suis bien la seule à m'inquiéter. J'imagine assez la suite... on roule.
Mais seulement une quinzaine de Kms. Roue crevée... vous êtes surpris?...moi pas. Ce que je n'avais pas imaginé, c'était l'absence de roue de secours. Pas de Problème!... Le chauffeur téléphone à un ami qui va nous l'amener la roue de secours... et en attendant, goûtons donc à cette grosse pastèque qu'il sort de son coffre.
pour toutes les photos, cliquer dedans pour V O I R
... attente... nous sommes à 30kms de Sévaré ... 1 heure passe... renseignements pris, l'ami doit venir en petite moto... mais n'arrive toujours pas. Oumar, le guide se fâche, essaye d'obtenir un autre véhicule au Téléphone... mais puisque tout va s'arranger, pourquoi lui enverrait-on un autre véhicule ?
...et puis pour tout vous dire, entre-temps, le chauffeur et la dernière passagère se sont trouvés des occupations bien plus intéressantes que de se prendre la tête si j'en crois les rires et les chuchotements qui me parviennent des hautes herbes.
Finalement, nous les laissons-là... on avance sur la route... tenter de se faire prendre par un des véhicules qu'on voit encore passer, essentiellement des camions ou de rutilants 4x4 spécial touristes. Aucun ne s'arrête... On continue à marcher ainsi quelques kilomètres... J'envisage de T. à un taxi de Mopti qui me fera certainement payer le prix fort quand un tout tout petit 4x4, conduite anglaise, s'arrête. Chargé jusqu'à la gueule... un jeune couple, lui anglais, elle espagnole et parlant français... Ont un peu craint, tous deux, avant de s'arrêter, mais l'étrangeté de la situation, une blanche sur ce bord de route à la nuit tombée leur a fait pressentir qu'on devait avoir un petit problème... Ils vont à Mopti!...Youpi!... Ils voudraient trouver un hôtel!... alors là... Pas de problème!... Ils se serrent et nous font une place, en s'excusant de ne pouvoir plus. J'ai donc fait la route jusqu'à Sévaré, où nous avons laissé Oumar, assise du bout des fesses sur un de ses genoux, nécessité fait loi. Puis, la longue digue jusqu'à Mopti et j'ai conduit mes sympathiques sauveurs à l'hôtel... "y a pas de Problème"!!... où j'ai, ça tombe bien, ma chambre. Pfuit!... dormir...
Evidemment, pour moi, il ne fait aucun doute que le chauffeur du taxi est totalement responsable de la galère dans laquelle il nous a mis.
La perception de Oumar, aux explications imprégnées d'animisme, est très différente. Je vais le comprendre quand je lui ferai visionner les photos prises cette nuit-là. Lui faire admettre que la crevaison découle du passage à grande vitesse dans l'ornière, qui découle de la défaillance des phares , il n'y faut pas compter tant il est persuadé que les ennuis ont commencé après l'arrivée de la dernière passagère. Cette femme a le mauvais oeil, il l'a senti tout-de-suite... et d'ailleurs, comment j'explique que nous soyons tous sur les photos sauf elle?... sur aucune! c'est bien un signe!...
que cela ait pu relever de mon choix est irrecevable pour lui.
Je ne peux clore ce chapitre sans:
les petits postes à essence ...
Vente au bidon ou à la bouteille ...
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