Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Roots Voyage et Retours

16 mars 2009

Mali. Les potières de KALABOUGOU

bouton_navigpage précédente:
Jour de marché à Ségou

 

 

je vous ai déjà dit que clic dans photos = grandes images ?

cuisson des poteries à kALABOUGOU Mali

Dimanche... c'est jour de cuisson à Kalabougou!
Dés le lever du jour, les femmes ont fait
de grands feux de fagots sur la grand place.
Les feux anciens ont laissé des dunes de cendres


Album-photos ''les potières de kALABOUGOU Mali''
ALBUM

mieux que des mots, le choc des photos
allez donc z-y voir dans c't'alboum, CLIC! dans l'icône

La poterie à KALABOUGOU, c'est domaine réservé des femmes
Très tôt, les filles apprennent les savoir-faire des aînées
et mettent la main à la pâte...
Magnifiques poteries qui leur assurent des revenus fiables,
une autonomie certaine... et la dignité.

Question : croyez-vous que ces femmes qui ont gagné en respect fantasment sur les bienfaits de l'école pour leurs filles ?
... et les gamines ?


le devenir des petites filles à kALABOUGOU Mali
... pendant que vous y réfléchissez, je vous donne le secret
de la solidité des poteries de Kalabougou :

Récupération des tessons des poteries brisées,
patiemment broyés, tamisés
et mélangés à l'argile fraîche...
Les pieds font le plus gros du travail.

apprentie potière au broyage des tessons MALIau tamis les tessons pilés KALABOUGOU Mali
mélange argile fraîche et terre cuite KALABOUGOU Mali

Voilà!... c'est ça le truc.

L'argile est mise en forme sur des moules

poterie sur moule KALABOUGOU Mali moules à poteries KALABOUGOU Mali

 

et est-ce pour rendre grâce à cette manne
qu'une sphère a ainsi été dressée en autel
au-milieu du village ?...
Autel dédié aux génies des potières kALABOUGOU Mali
....je le crois.

... dés le lendemain, les poteries seront acheminées sur le Niger
au marché de Ségou ...

Poteries de Kalabougou au marché de SÉGOU Mali

 

magasin des poteries SÉGOU Mali

ou seront proposées
dans ce magasin
coopérative
au bord du Niger

à Ségou

et d'ailleurs, tiens!

ce soir, c'est par là
que je m'en vais... et vous invite
dans la pinasse de Salif
sur le NIGER

C'est dans cet album :
au soir tombant(album-photos)

retrouver ma tente au grand calme
dans la famille Maïga, à Kala le vieux...


toutes les pages de ce carnet,                                         page suivante:
cliquer sur cette icône:                                              Oui... ça aussi
bouton_navigretour_ségoualler à l'accueil                            
retour accueil                     

 


Publicité
Publicité
15 mars 2009

oui... ça aussi...

bouton navigpage précédente
Les potières de KALABOUGOU

 

 

hygiène du petit matin MALI

 


toutes les pages de ce carnet,                                        page suivante:
cliquer sur cette icône:                                       Mali, le temps du thé
bouton_navigretour_ségoualler à l'accueil                            
retour accueil                     

 


les PUBS!!!..... colère!

Les pubs ne sont pas voulues par Roots Voyage et retours
Ne plus les voir sur vos écrans ici comme ailleurs sur internet ?

SOLUTION (clic)

 


14 mars 2009

Mali. Le temps du thé... pour Nadjla et les Saharaouis

bouton_navigpage précédente:
oui... ça aussi

 

 

 

Histoire sensible...

à Ségou, j'ai écrit aux amis :

Mes journées passent doucement... quand bien même je voudrais en accélérer le rythme, je n'y parviendrais pas. Il faut déjà compter avec les invitations à boire le thé qu'il est impossible de refuser.

Le thé se fait longuement bouillir dans de minuscules théières jusqu'à avoir la consistance d'un sirop. Servi dans des verres minuscules, le même thé va faire trois services, donc trois fois la même théière mise à bouillir avec la même patience en rajoutant sur ce thé de l'eau et du sucre à chaque tour. Le goût passe de très amer au 1er tour à sucrerie pure au troisième.
Une préparation qui se fait avec un maximum de sérieux, à même le sol, sur le bord des routes... et il est inconcevable, quand quelqu'un a "branché" un thé de s'en aller entre le premier et le deuxième tour. Le troisième peut éventuellement, et avec une excuse convaincante, être refusé. Comme il peut toujours se trouver quelqu'un pour brancher un thé en remerciement de celui qui vient d'être bu... les "on y va" ressemblent plus à des incantations qu'à des prises de décisions.

D'ailleurs, pour ne pas être toujours l'invitée et pouvoir inviter moi-même, j'ai fini par me résoudre à trimballer aussi avec moi la boîte de thé, taille petite boîte d'allumettes, et le petit sachet de sucre qui s'achètent au coin des rues...

en retour de ce message, j'ai eu ceci que je partage avec vous...

De NADJLA :
(Nadjla est Sahraouie exilée, fille de réfugié politique, elle a grandi dans les éprouvants camps d'Algérie et vit maintenant en Espagne, avec la nostalgie d'une patrie qui lui est interdite)

"J'ai pas pu m'empêcher de t'envoyer ce mail, mais il le fallait absolument pour t'informer que tu viens d'envoyer un message en expliquant exactement et par détails, le même rituel du thé sahraoui. Preuve, encore une fois, de nos origines Africaines. Et ça ne serait pas du tout surprenant dire  que le thé se fait exactement de  la même manière que tu viens d'expliquer au Sahara Occidental, Mauritanie, sud algérien, sud tunisien, Mali....et même peut-être plus au sud.

Mais c'est vraiment le même et exact rituel pour faire le thé, en commençant par la vaisselle, car il est inconcevable faire le thé que dans la minuscule théière, pour ainsi reprendre ton expression, et les minuscules verres ... et j'ajoute ici un petit commentaire : la grande théière et les grands verres qu'on utilise plus au nord en Afrique, au Maroc, Algérie... font l'objet des blagues chez les Sahraouis.
En passant par la même façon de le faire, et en  terminant par les mêmes façons de procéder et faire: il est pas poli d'en refuser, de se lever avant d'en avoir bu les trois verres... etc.

Il faut comprendre que le thé représente dans ces cultures plus qu'une simple boisson, il est tout un symbole culturel, un point de rencontre pour conclure et décider beaucoup de choses, des contrats...de vente, de mariage....des accords....des reconciliations...
Mais surtout, le thé dans ces cultures est la meilleure chose pour inviter et offrir l'hospitalité, c'est pour cela il est pas conseillé d'en refuser.

Je vais te demander de te renseigner pour savoir si chez eux aussi, donnent des significations aux verres comme chez les Sahraouis.

En effet, les Sahraouis donnent les significations suivantes significations selon le goût du verre:

le premier verre est amer comme la vie.
le deuxième est doux comme la mort.
le troisième est sucré comme l'amour."
..............

 

Puis j'ai reçu ceci, de Thouraya, tunisienne pour qui étudier, et elle s'est battue pour, est la garantie de sa liberté :

"Tu sais, j'étais très contente de voir Nadjla sur ta liste de contacts...mais la lire à travers toi m'a beaucoup émue, car même si tu n'es pas passée par chez elle, le Sahara Occidental, tu l'as quand même emmenée vers chez elle et c'est pour ça que je répète ce que je t'ai déjà dit : tes contes me font voyager, nous emmène tous quelque part... alors, s'il te plait, n'arrête pas!"

... Alors non, tant que j'aurai le bonheur d'avoir de tels retours, je n'arrêterai pas... J'étais à Ségou quand j'ai reçu ces messages... Thouraya à Bordeaux, à l'université et... Nadjla à Barcelone, les siens en Algérie et son coeur au Sahara. Nadjla a maintenant un vrai passeport espagnol, elle peut circuler librement en Europe, aller aux États-Unis... mais en tant que Sahraouie, pas dans les pays arabes... bien sûr, le mot "Sahraouie" n'apparait évidemment pas sur son passeport espagnol qui paraît semblable aux autres... c'est le numéro qui les trahit, j'ai appris ça avec elle.

 

... et pour répondre à la question de Nadjla... Sacrés maliens!... ceux qui les connaissent se doutent bien qu'ils n'ont pas pu garder la dureté des sentences sahraouis, ils les ont triturées plus conformes à leur tempérament :
Le premier thé est amer comme la mort.
Le second est doux comme la vie.
Le troisième est sucré comme l'amour
Il faut leur pardonner, Nadjla, un malien ne peut se résoudre à considérer que la vie, aussi dure soit-elle, soit amère....

Lélélé, à Hombori, à qui, naïvement, j'essayais autour d'un thé de faire comprendre la logique des termes sahraouis exprimant les souffrances de leur peuple et que la mort puisse parfois être vue comme une délivrance, m'a écoutée avec patience, puis a conclu : "oui, peut-être..." s'est levé, cramponné à son interprétation : "chacun est libre de ses opinions" et, désapprobateur quoique souriant, m'a plantée là.

 


toutes les pages de ce carnet,                                        page suivante:
cliquer sur cette icône:                           dépannage sur le Niger et salades
bouton_navigretour_ségoualler à l'accueil                            
retour accueil                     

 


les PUBS!!!..... colère!

Les pubs ne sont pas voulues par Roots Voyage et retours
Ne plus les voir sur vos écrans ici comme ailleurs sur internet ?

SOLUTION (clic)

 


13 mars 2009

Mali-Ségou ... Dépannage sur le Niger et jardins de salades

bouton_navigpage précédente:
Mali ... le temps du thé

 

à la mi-journée, certains jours, pause farniente

j'aime bien la terrasse du restaurant KAMALEBON
au bord du fleuve en remontant vers l'amont

Chargement d'une pinasse omnibus SÉGOU Mali
bon!... comme toujours, clic! dans photos = photos+grandes

J'y prends le soleil, mange italien
bois du VRAI café

et   b a d e . . .

Pêcheurs du Niger SÉGOU Mali

...

ce jour, samedi 29 décembre, j'assiste en direct à...

panne au-milieu du Niger SÉGOU Mali

... Service Solidarité Dépannage Maïga

Une pinasse est tombée en panne au-milieu du fleuve
une toute petite vient aux nouvelles et repart chercher de l'aide...

C'est là qu'intervient Super Amadou Maïga
avec sa petite pinasse touristique...

Il va arrimer le tout et...
On va pas se laisser avoir par l'adversité!
Je vous dis, moi,que panne ou pas panne,
cette pinasse va finir la traversée à peine commencée...
avec tous ses passagers!
...

pinasse secourue sur le Niger 1 SÉGOU Malipinasse secourue sur le Niger 2 SÉGOU Malipinasse secourue sur le Niger 3 SÉGOU Mali
pinasse secourue sur le Niger 4 SÉGOU Malipinasse secourue sur le Niger 5 SÉGOU Malipinasse secourue sur le Niger 6 SÉGOU Mali
pinasse secourue sur le Niger 7 SÉGOU Malipinasse secourue sur le Niger 8 SÉGOU Malipinasse secourue sur le Niger 9 SÉGOU Mali

 ... et voilà!
à ce soir, Amadou...

tsss.... soyez pas fainéants!...
cliquez donc dans fotos, elles vous le rendront bien

Après le repas, j'irai voir la fabrique de bogolans
qui se trouve tout près, on en parle plus loin...

et poursuite de la balade le long des rives

les jeux des enfants...

rue ombragée SÉGOU Mali

à droite de cette rue, au bord du fleuve, des jardins

aménagés de telle façon qu'ils soient protégés du vent
et retiennent au maximum l'eau d'arrosage...

des carrés en creux bordés de petites digues...

des nattes pour clôtures
zébument pratiques pour mettre le linge à sécher...

Jardins des rives du Niger SÉGOU MaliMaïs et salades Jardins des bords du Niger SÉGOU Mali
Techniques de culture Sahélienne SÉGOU MaliFraîcheur préservée Jardins SÉGOU Mali

 Pour voir, cliquer dans chaque image

Jardins que l'on retrouvera en aval, toujours rives droite vers Ségoukoro, vieux Ségou, où je vous emmène dans le message suivant...


toutes les pages de ce carnet,                                        page suivante:
cliquer sur cette icône:                                   SÉGOUKORO, le vieux Ségou
bouton_navigretour_ségoualler à l'accueil                            
retour accueil                     

 


les PUBS!!!..... colère!

Les pubs ne sont pas voulues par Roots Voyage et retours
Ne plus les voir sur vos écrans ici comme ailleurs sur internet ?

SOLUTION (clic)

 


12 mars 2009

Mali.... Ségou le vieux

bouton_navigpage précédente:
Mali Ségou
Dépannage sur le Niger

 

 

 

Ségou le vieux ou... SEGOUKORO

à 10 ou 15 km de Ségou

 

clic dans fotos = fotos plus grandes

On y va pour cette mosquée...

dessin de la Mosquée de SÉGOUKORO Mali d'argile rouge rouge rouge... banco charnel

drôle de construction aux proportions bizarres, avec un escalier extérieur trois fois trop grand pour elle...
comme bâtie sur une scène

j'y vois pour la première fois les oeufs d'autruche en haut des pignons ou du minaret... j'ai pas fini de les voir... dans d'autres mosquées, notamment celle de Djenné... symbole de vie?...


On y va pour son histoire : Ségou a été la capitale d'un empire Bambara important. La tombe de son roi le plus renommé, Biton Mamary Coulibaly, se trouve dans ce village. La mosquée rouge a été construite en l'honneur de sa mère.

On y va pour sa légende... il y a, vrai de vrai, je vous assure, 4 444 balanzans à Ségou... mais encore plus vrai, il y a à Ségoukoro le 4 445ème balanzan, que personne ne peut voir, ni trouver...qui se cache, tout petit rabougri, tout bossu, dans un coin ignoré de tous. Chut... C'est un secret...
(la récupération de) la légende : 4000 symboliserait l'armée, 400 l'armée des citoyens, 40 l'Etat et 4 la cour... et le balanzan bossu serait le secret établi entre le chef de l'état et un citoyen (d'après MaliWeb)

Balanzans ? ce sont de grands arbres, (nom savant : Acacia Albida)feuillage dense qui pousse providentiellement à la saison sèche, et fruits qui nourrissent les chèvres...que du bon!

et moi, j'y suis allée sur la moto du jeune Mamadou, pour 5000 Fcfa, il a bien voulu faire pour moi le taxi et le guide... à peine assez de français pour m'expliquer l'essentiel mais tout en gentillesse, patience et disponibilité.


SÉGOUKORO Mali village de banco rouge

...et donc, le temps
pour moi...

Porte chicane d'une mosquée à SÉGOUKORO MaliImage dérobée cour de mosquée à SÉGOUKORO Mali

mur de banco Mali

...et retrouver à Ségoukoro
les bords du Niger...

 

 

...des arbres qui marchent    

Balanzans aux racines aériennes 1 SÉGOUKORO MaliBalanzans aux racines aériennes 2 SÉGOUKORO Mali

Groupe d'enfants SÉGOUKORO Mali  Vus...Vue!


et les jardins


Cultures maraîchères 1 SÉGOUKORO MaliCultures maraîchères 2 SÉGOUKORO Mali
Cultures maraîchères 3 SÉGOUKORO Mali

la vie...

 

arrosage manuel Maraîchers de SÉGOUKORO Mali

clic! sur photos pour agrandir



toutes les pages de ce carnet,                                        page suivante:
cliquer sur cette icône:                                  la fabrique du bogolan
bouton_navigretour_ségoualler à l'accueil                            
retour accueil                     

 


les PUBS!!!..... colère!

Les pubs ne sont pas voulues par Roots Voyage et retours
Ne plus les voir sur vos écrans ici comme ailleurs sur internet ?

SOLUTION (clic)

 


Publicité
Publicité
11 mars 2009

Mali... la fabrique du BOGOLAN

bouton_navigpage précédente:
SÉGOU le Vieux
ou SÉGOUKORO, Mali

 

Hey!... est-ce que je vous ai dit que clic dans photos = photos plus grandes ?
N'hésitez pas à cliquer, vous y gagnerez beaucoup ...

 

Chaudrons qui fermentent à petites bulles...
chaudrons qui bouillent à gros bouillons...

C'est la marmite...
     du diable...?
           des sorciers...?

                des créateurs de BOGOLAN

Boue du Niger fermentée BOGOLAN Maliboue du niger
fermentation...
        pour les détourages noirs

Décoction feuilles de N'GALAMA bogolan Malià gauche,
Décoction de feuilles de N'galama,
un bouleau d'Afrique
pour la base ocre jaune et la fixation des teintes

BOGOLAN décoction racines de raisinier Mali   





décoction de racines de n'péku
ou raisinier 
pour la couleur rouge 

Qui bout et rebout  
des heures et des heures

 

en premier
trempage de base
dans la décoction de N'galama
séchage au soleil
et recommencer jusqu'à avoir la nuance souhaitée

en deux,
dessins avec la boue du Niger
main levée ou pochoir
réaction chimique avec le N'galama
beau noir brun
lavage eau pure
séchage soleil...
et reprendre autant de fois que nécessaire
jusqu'au noir profond

en trois, quatre, cinq....
  les autres couleurs
de l'orangé au rouge en passant par des marrons
obtenus par mélanges
sur la base de la décoction de n'péku
en utilisant boue ou n'galama
et trempages-séchages successifs

et en dernier...
les réserves de blanc...
utilisation d'un mélange savon-eau de javel

BOGOLAN réserves blanches Mali


BOGOLAN technique de réserve des blancs Mali


et voilà le travail ...
pas mal!...

Bogolan de SÉGOU Mali


le support : tissu de coton pur, filé au fuseau et tissé artisanalement

Métier à tisser large Bogolan MaliTissage de coton écru pour BOGOLAN Mali

Dans cet atelier, on tisse de grandes largeurs...
innovations... 

libertés prises également avec les motifs traditionnels qui étaient jusqu'à récemment très codifiés.

Le métier traditionnel n'a pas plus de 20cm de large... j'en ai vu pas mal en pays dogon, où des hommes tissent dehors sur ces petits métiers rudimentaires des bandes étroites de coton écru sur des longueurs d'une trentaine de mètres. Vêtement traditionnel Dogon MaliCe sont les femmes qui ont filé le coton utilisé. On assemble ensuite ces bandes pour faire les vêtements, les couvertures et ... les linceuls.

 

vêtement traditionnel dogon 

fait dans ces bandes assemblées 

ici, teinture indigo 

 

Dans l'atelier que j'ai visité à Ségou, créé par deux jeunes frères (l'un est plus gestionnaire et relations publiques, et l'autre, créateur et inventeur de motifs), on retrouve le métier à tisser traditionnel, légèrement amélioré et utilisé avec inventivité...

métier à tisser étroit traditionnel pour le BOGOLAN Mali

 

fibres tissées dans la trame

tissage innovant coton et fibres Mali

Cet atelier se trouve sur la rive du Niger à Ségou, après le restaurant Kamalebon, dans une très belle et grande construction en banco rouge (imaginée et construite par les deux frères). Pour 500Fcfa, on peut visiter et voir toutes les étapes de la fabrication, du tissage jusqu'au magasin-exposition et réaliser (en accéléré) une petite pièce au pochoir.

Vous voudriez bien des explications plus pointues sur cette technique?... je vous propose d'aller jeter un oeil là-dessous :

"la réalisation des bogolans traditionnels" : carnets de travail de Benoit FRAY


pendentif d'os teints dans la technique du bogolan MaliA BAMAKO, à mon retour, dans le marché des artisans, assez excentré, je suis tombée, dans une allée, sur un papy accroupi par terre devant sa boutique occupé à scier avec une scie minuscule des petits os longs, blanchis... stop!...dans sa minuscule boutique, dans des panières, des centaines de perles de toutes tailles, en os, décorées par un procédé détourné du bogolan. Les mêmes bases de teintes, la même idée de réserves, obtenues ici par des bouts de scotch... motifs, jeu des rayures et sur les perles les plus grosses, des figures symboliques Dogon... trop bien!... j'adore... lui en achète plein, et fais avec, arrivée en France, le bonheur des amies....

 

Ah... je vous ai pas dit ?...

BOGO = boue, LAN = fait avec...

donc, BOGOLAN

 


toutes les pages de ce carnet,                                        page suivante:
cliquer sur cette icône:                                     Salif MAÏGA est SONGHAÏ
bouton_navigretour_ségoualler à l'accueil                            
retour accueil                     

 


les PUBS!!!..... colère!

Les pubs ne sont pas voulues par Roots Voyage et retours
Ne plus les voir sur vos écrans ici comme ailleurs sur internet ?

SOLUTION (clic)

 


10 mars 2009

Salif MAÏGA est SONGHAÏ

bouton_navigpage précédente:
La fabrique du Bogolan
SÉGOU Mali

 

 

ETHNIES, PEUPLES, GROUPES
APPARTENANCE à... ?
une affaire sérieuse au Mali

posté le 27/03/09

Mon dieu!... les foudres du ciel sur moi!...
j'ai fait un lapsus dans une page précédente!...
voilà-t-y pas que j'avais malencontreusement
rattaché la famille MAÏGA à l'ethnie Bambara !...


honte à moi!!!...

OUF!... un revendiqué nomade, "citoyen de la planète terre", m'a remise sur les rails, c'est paradoxal, par forum interposé (voyageforum),

oups...

MAÏGA est un nom SONGHAÏ !

au Mali, tout le monde le sait !!!... il faut rectifier ça tout-de-suite, avant que l'un d'entre les MAÏGA ne le voit...

... Voilà un truc que j'avais
pourtant bien compris, Salif MAÏGA est SONGHAÏ!...


banni_re_ethniesportraits

 

Je l'ai su dés le premier soir (voir "je campe à Ségou"et "Kala, mon 1er campement"), à mon arrivée chez lui...

Amadou, venu me chercher à la gare des bus de SEGOU en l'absence de son frère Salif, m'avait pourtant bien raconté leur parcours, à la nuit tombée, sous l'auvent, en partageant son repas de capitaines avec moi (capitaine: LE poisson).

Sûr que j'avais bien noté son insistance à se revendiquer SONGHAÏ, venu de plus au nord, de la région de Tombouctou, car les Songhaï, sais-tu, n'ont pas peur de partir loin ... d'ailleurs lui,il a vécu un paquet d'années au Burkina Faso, qu'il a parcouru en tous sens, ainsi que des tas d'autres pays, pour faire du commerce,... les frontières?... pas d'problème !... car, je dois le savoir, un songhaï est malin et débrouillard... et diplomate.... et savoureuses anecdotes à l'appui dans la nuit avancée ...


et sûr que j'avais bien noté la fierté que l'on a à être Songhaï...

et qu'on ne voudrait pour rien au monde être assimilé aux bambaras bien que résidant au beau milieu de leur région-berceau.

Salif lui-même revendique son appartenance Songhaï assez souvent...


µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ

 

Une des filles de Salif me demande innocemment dans un grand sourire:

"Comment tu trouves, COULIBALY ?... tu trouves que c'est joli?... ça te plaît?..."


pour ajouter tout-de-suite après en tordant le nez :

"moi, j'aime pas!... c'est pas bien!... ici, il y en a partout... nous, on dit Coulibaly pour se moquer!..."


et m'en fait la démonstration tout-de-suite, pliée de rire, en pointant son doigt sur chacun de nous, dont sa soeur ...

"Coulibaly!...Coulibaly!"...
... qui ne trouve effectivement pas ça plaisant... toute fâchée, poursuit la moqueuse et lui donne des taloches...


... ce jour où Salif m'explique pourquoi il a donné le nom de COULIBALY à l'enfant trouvé abandonné, à moitié mort, derrière chez lui, qu'il a recueilli et qui ne connaît pas son nom de famille ... car il ne désespère pas de trouver ses parents, dont il se dit, si l'enfant est de la région, qu'ils sont plus probablement Bambara qu'autres, et qu'il faut respecter cela, d'où le choix de ce nom.

Car SALIF est un vieux monsieur...
VIEUX, dans le sens qu'on lui donne en Afrique : SAGE

... tous ces enfants vivent ensemble et sont compagnons de jeux.

enfants_liés

 

µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ

 

MATHIA COULIBALY est BAMBARA,


descendant direct de Biton COULIBALY
célèbre Roi de l'empire BAMBARA de SEGOU


Sûr que j'ai noté la fierté que l'on a à être Bambara ... et à se nommer COULIBALY.

 

ethnies_silh3ethnies_silhouettes5pour_ethnies_silh1etnies6etnies2ethnies_silhouettes4

 

 Je l'avais compris dés notre première rencontre, sur les quais de MOPTI... J'avais fait demi-tour vers lui pour le remercier d'une attitude qui m'avait étonnée et qui me témoignait du respect. Il a égrené sa généalogie pour se présenter.

Car, juste avant, j'avais saisi son exigence de dignité pour lui et pour les autres, alors que, rentrant de sa journée de travail, sans se faire remarquer ni élever la voix, il avait arrêté dans mon dos l'ado qui m'avait lancé un joyeux "bonjour!... Madame Tranquille!"... avait pris le temps de lui dire quelques mots... et me voilà cet ado, tout penaud devant moi, désolé d'avoir pu par ignorance me blesser et me présentant ses excuses avec humilité...

("bonjour, Madame- Monsieur tranquille"... savoir qu'on l'entend dans les villes assez souvent quand on est toubabou... on débranche!)

car Mathia est un vieux monsieur,
VIEUX comme on l'entend en Afrique, c'est-à-dire SAGE... il est responsable de ce dont il est témoin et croit en la force du mot ...

MATHIA est BAMBARA

... et ne voudrait pour rien au monde être pris pour autre quelqu'un qu'un BAMBARA ... même s'il s'est éloigné de ses racines en s'installant à MOPTI où il est patron, associé à d'autres membres de sa famille, de la Compagnie Fluviale SOCO, d'énormes pinasses marchandes qui font le lien entre tous, tout et partout sur le NIGER.

Sûr que je l'ai noté quand il m'a invitée, quelques jours après, à boire chez lui le thé... mais pas le thé des fainéants, ah, non!... pas le thé bouffeur de temps prétexte à rien faire qu'on met trois fois à chauffer dans une théière où il n'y a rien à boire, un thé qui n'est même pas d'ici, qui n'existait pas avant, personne ne le faisait avant au Mali ... sauf vraiment tout au nord, près de la Mauritanie, les touaregs... Avant, on faisait dans TOUT le Mali le thé BAMBARA, en une seule fois, une bonne fois, dans une grande théière, avec de la verveine, de la cardamone et des épices... c'est celui-là qu'il va me faire goûter et je vais voir, je vais l'aimer !... l'autre thé (voir "le temps du thé"), il ne le fait pas.

J'ai aimé, j'ai aussi aimé le moment sur sa terrasse près de la mosquée ancienne ... et les histoires... et l'histoire... et son amour des arbres...

µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ

OUMAR TEMBELY est DOGON

et sûr que j'ai bien noté la fierté qu'on a à être DOGON... et qu'on ne peut les confondre avec les autres maliens ... car les DOGONS sont un peuple à part, très différent, rien de commun... et unis et solidaires!... avec cette règle que le groupe doit calquer son pas sur celui du plus faible car personne ne doit rester en chemin, question d'honneur.

Artistes, tisserans, forgerons et agriculteurs... mais pas bergers!...
Berger, c'est le travail des PEULS...  mais ces peuls-là, tu ne sais pas comment ils sont riches, ils le montrent pas mais ils sont très très riches : ils prennent des zébus pour garder les troupeaux et ils finissent par en avoir beaucoup, plus que les dogons...tu as vu les bijoux de leurs femmes?...

µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ


BARRY est un nom PEUL
et Ali Barry est de mère DOGON,
grandi en pays Dogon
mais ne se reconnaît pas
dans les croyances animistes Dogon
partagées par sa famille.
Directeur du collège de SANGHA,
il considère le non-accès aux livres
un "crime contre l'humanité"...

Où se situe-t-il lui-même ?

 

 

µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ

Songhaï Bambara Touareg Bobo Dogon Peul Bozo ...

Une appartenance au groupe est vécue comme essentielle
(j'avais remarqué en pays Dogon : à la question "comment tu t'appelles?"... la réponse est le nom de famille, sans même le prénom. D'une part, l'individu ne se met pas en avant, il fait d'abord partie d'une famille et d'autre part, avec son nom de famille, on sait le situer, et le situer est important dans la vie sociale, d'aprés ce que m'a expliqué Oumar).

Témoin extérieur, j'ai vu les tiraillements respect-ouverture-tolérance-intolérance-acceptation-coopération-mépris comme des va-et-vient communs à tous, associés à cette grande fierté d'être de cette ethnie-là et pas d'une autre, le sentiment d'appartenir à LA communauté aboutie et supérieure à toutes les autres...

µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ

 

 

... et les hors-classes?
on en fait quoi?

 

... pour illustrer cette situation, un exemple, emprunté à Hery/Herbert, allemand, africaniste...(son message du 16/03 sur le forum pré-cité, avec son autorisation et je l'en remercie):

extraits : "...de nos jours, la situation se révèle beaucoup plus complexe (...)

Un exemple : mon professeur de bambara s'appelle Diallo, né et grandi en plein milieu bambara de Ségou (...), aujourd'hui domicilié à Bamako. (...)Il ne parle aucun mot peul. (...) (... M. Diallo est linguiste, maître de conférence à l'université de Bamako mais il parle une seule langue africaine, le bambara ; à Mopti, on rencontre de nombreux commerçants et autres qui parlent à la perfection cinq, six, sept langues (...))...

DIALLO est un patronyme peul, un clan qui s'est séparé d'un des quatre clans archaïques Peul, les Jall (...)

(...)j'ai essayé de parler avec lui de ce sujet : en vain, il n'a accepté aucune fulanity [appartenance au groupe peul] relativement à sa personne ni sa famille. Zéro. "je suis bamananké, homme bambara". Point!

(...)Un Diallo ou Sibide de la deuxième ou troisième génération, né à Bamako, vivant en dehors du milieu peul et ne maîtrisant pas la complexe langue [peule], est-il encore un [Peul]?!

Dans la perspective des [peuls]du Massina, un Peul ne suivant plus leur "way of life" (Kaasa en peul), n'est considéré l'un des leurs que partiellement.
On le méprise, parce-qu'il ne parle plus le peul mais le bambara et est donc compté parmi les "Noirs"... Ils se voient eux-mêmes comme"Rouges"...
De plus, les peuls parlent souvent et en général avec mépris d'autres groupes ethniques du Mali et ailleurs,(...). Ils les considèrent comme haabe (au singulier kaado).
Kaado veut dire a. Dogon
                           b. Africain non-peul (=médiocre, au sens de "barbare")
                           c. païen ou idolâtre..."

µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ

et pour clore mon chapître,
et quand bien même nous parlons ici
de groupes ethniques et non de races
je pique encore à Herbert :

"les races existent dans les têtes
de ceux et celles qui VEULENT penser en ces catégories
pour se démarquer consciemment d'autres hommes..."

et livre le tout à votre réflexion


toutes les pages de ce carnet,                                        page suivante:
cliquer sur cette icône:                            taliban abandonné, enfant trouvé
bouton_navigretour_ségoualler à l'accueil                            
retour accueil                     

 


les PUBS!!!..... colère!

Les pubs ne sont pas voulues par Roots Voyage et retours
Ne plus les voir sur vos écrans ici comme ailleurs sur internet ?

SOLUTION (clic)

 


9 mars 2009

Il y a un enfant mort dans les herbes

bouton_navigpage précédente:
Salif MAÏGA
est SONGHAI

enf

A Bamako, dés mes premiers jours au Mali, j'avais rencontré ces troupes d'enfants mendiants sous couvert de religion, au profit d'un marabout censé veiller sur eux et les instruire... Aux feux, aux carrefours, ils se cramponnent en grappe aux portières des Sotroma, présence insistante, en psalmodiant d'un air implorant, regard vide... J'avais été frappée de leur grand nombre et leur omniprésence... frappée également par leur état physique et la jeunesse de certains...

Ce phénomène se retrouve au Sénégal, en Mauritanie, au Burkina Faso, en Guinée...

Si vous êtes curieux, tapez "Talibés" ou "enfants mendiants" dans votre moteur de recherche préféré...


bouton_navig...et nous reprenons
toutes les pages                                          la route...
de ce carnet,                                        la suite à MOPTI
cliquer sur l'icône ci-dessous:              Delta intérieur du Niger

retour_s_gou      
               retour accueil
                   retour à l'accueil


les PUBS!!!..... colère!

Les pubs ne sont pas voulues par Roots Voyage et retours
Ne plus les voir sur vos écrans ici comme ailleurs sur internet ?

SOLUTION (clic)

 


8 mars 2009

GPS MALI ... du côté de MOPTI...

transport maritime MOPTI Mali

MOPTI, Djenné, Fatoma ...

en suivant les fleuves NIGER et BANI vers le nord,
nous arrivons dans la région de MOPTI ...
cité d'échanges et d'eaux

carte_Mopti_Fatoma_Djennésituation_Mopti

Ville captivante, j'espère vous livrer un peu de sa magie au fil des pages de ce carnet...

                              Bonne arrivée à MOPTI.

S O M M A I R E en images

( pour ceux qui préfèrent un index classique: ICI )

une icône >>>  une page ... clic ! pour ouvrir
9 pages à lire dans l'ordre* ou le désordre**

mopti_bus_bourrin     mopti_une_ville_gagnée_sur_les_eaux     bouton_mopti_port     Mopti_chantier_naval_récup
1. Bus bourrin, taxi         2. MOPTI, une ville          3. MOPTI Port,              4. Récup et chantier
flegmatique ...                gagnée sur les eaux        échanges vitaux             naval à MOPTI

bouton_bissap     bouton_mopti_petits_métiers     bouton_Fatoma     bouton__sur_la_route
5. Bissap,                      6. MOPTI,                       7. FATOMA,                   8. MALI,
recettes ...                     les petits métiers             marché aux zébus          sur la route

bouton_djenné
9. DJENNÉ,
le bac sur le BANI

CARTES : - MOPTI

         - la région de MOPTI, FATOMA, DJENNÉ


bouton_navigbouton_navig* dans l'ordre : Pour tourner les pages comme dans un livre, vous disposez, dans chaque page, d'un bouton "suite" en bas, d'un bouton "avant" en haut.xxxxxxx

retour_ségou** dans le désordre : en revenant piocher au Sommaire grâce au bouton "retour" présent au bas de chaque page.xxxxxxxxx

... et voilà, vers Mopti, c'est fini...mais ouvrez l'oeil!... ou mieux...inscrivez-vous à la newsletter (haut colonne gauche). Pour le Mali, on poursuit en Pays Dogon... MALI 4. Pays Dogon
xxxxxxxxxxxxx


retour_vers_mes_gpsretour à l'accueil

retour accueil

index

 


8 mars 2009

Bus bourrin, taxi flegmatique, hôtel... perdu dans ses rêves

bouton_avant_moptipages précédentes
"GPS ... du côté de SEGOU"

 

 

 

Tout au long du voyage,les images s'accumulent, les expériences aussi. De nouveaux évènements prennent la place des plus anciens. C'est éminemment enrichissant.
Mais régler les petits problèmes d'intendance contribue grandement à repousser les frontières qui enserrent votre esprit... ça vous met de l'intérieur en contact avec des manières d'être, de percevoir ou de penser que vous n'aviez pas jusque là envisagées.

 

Bus pour MOPTI et le Delta Intérieur du NIGER ...

Mardi 1er Janvier 2008... Au matin, sous un soleil de plomb, j'ai pris un bus pour MOPTI. C'est Mamadou, mon accompagnateur à Ségou le Vieux, qui s'est gentiment proposé pour m'amener à la gare "BINKE Transports", excentrée, sur sa petite moto... Mon gros sac calé par les jambes du chauffeur, mon petit sac sur le dos, en route ...

Motos, mobylettes, en plus ou moins bon état, des moyens de déplacement qui se sont banalisés aussi pour moi maintenant... Oups! La prise de distance avec nos normes de sécurité européennes également !... à Dieu va!... (ou comment comprendre le fatalisme de l'intérieur).

carte Ségou à Mopti MALIroute Ségou à Mopti

La compagnie BINKE Transports s'est posé un défi : la satisfaction de son client !!!... elle le proclame.

7h d'un trajet qui était annoncé pour 5h... Bus chaudière, surtout aux arrêts, fréquents, avec la montée-bousculade bruyante des petits vendeurs de choses à grignoter, style pousses de bambous, bananes ou beignets de mil un rien graisseux ...  Sur la route, l'assistant du chauffeur tient à la disposition des voyageurs, dans une glacière posée à ses pieds, de la glace en gros blocs qu'on se passe de rang en rang dans une méga chope en plastique jusqu'à ce qu'elle parvienne à l'assoiffé(e).
  Démarreur récalcitrant et donc, à deux reprises, cette image étrange, tous les voyageurs hors du bus, éparpillés dans une nature plate et déserte tandis que, sur le ruban rectiligne du goudron, des volontaires s'arc-boutent pour pousser le bus, tantôt à l'avant, tantôt à l'arrière ...photos dans "Mali, pourvu que ça roule 1" (MALI-Transport).

 

Les taxis vous prennent en main !...

Je suis bien arrivée, tout-de-suite assaillie -littéralement- par une horde de taximen qui se disputent âprement la prise en charge du seul toubab du voyage.


"Toubab"... j'entends ce mot à longueur de journée : les enfants m'appellent, souvent pour le seul plaisir d'être salués par moi, digne représentante de la race blanche, mais souvent aussi ... "toubab!... cadeau ?"
A leurs appels, en agitant la main pour les saluer, je réponds "farafin!", "noir d'afrique" en bambara ... d'étonnement, ça en fige quelques-uns dans leur course.
(Et non! je ne donne pas de cadeaux... et n'entamerai ici une polémique avec personne à ce sujet pas plus que je n'entamerai une polémique pour expliquer pourquoi je ne plante pas un couteau dans une plaie).


Ma priorité, tout-de-suite, régler l'intendance ... aucun taximan, et c'est pas faute d'avoir essayé, n'a réussi à me déposséder ni de mes bagages, ni de mon sourire (très précieux, le sourire, dans la plupart des situations... faut penser à en avoir toujours un dans ses bagages, avec un zeste d'humour, c'est encore mieux). Je vais vers un homme calme à l'écart qui n'avait pas jugé bon de me faire pression. Affaire conclue, il me conduit à l'hôtel "Doux Rêves" où j'ai réservé une chambre pour ce soir...Taxi sympa avec qui j'ai le temps de discuter avant d'arriver, il m'a déposée devant la porte de l'hôtel, ce qui n'est pas habituel car accès final difficile par un bout de piste boueuse et défoncée. Il m'a laissé son n° de T. ... temps de discussion égale longueur du trajet. L'hôtel est dans un quartier tristounet, au-delà de la vieille ville, éloigné du port et de la partie vivante de la ville, taxi nécessaire, mauvaise pioche... à changer demain.

 

A réajuster : mes critères "hôtel", vision France moyenne, dépassés...

Chambre "ventilée" austère, propre : le ventilateur au centre du plafond, un lit avec moustiquaire, une table de nuit, 2 patères au mur pour accrocher les habits... une ouverture "fenêtre" au volet de métal; une ouverture "porte" fermée par une grille de fer forgé... rideaux tissés de coton épais pour préserver l'intimité (!)...grilles-portes et volets de fer égalent charnières de fer, qui égalent couïnements, grincements et hantise des portes qui claquent.

Comment ai-je fait aussi pour ne pas avoir remarqué avant, à Ségou ou Bamako, la puissance sonore que peut atteindre ici, sans forcer, une voix mâle dans la discussion ordinaire ?!...(Salif, Mamadou, Amadou...parlaient très doucement, en regardant devant eux, sans croiser le regard de l'interlocuteur, comme pour ne pas l'envahir, ou s'imposer)...
   ...car, dans la chambre qui m'est échue, à la galerie du 1er étage, très exactement au-dessus d'un bureau d'accueil qui n'a rien à envier à la case à palabres, il m'est impossible de l'ignorer. Je vous ai dit quoi, tout-à-l'heure?... sourire et humour?...

!!!... Ouais!... ben!... cette fois... ça va être l'option montée-fulgurante-et-irrépressible-d-adrénaline.
Je déboule dans ce foutu bureau, colère et frustration, et déverse véhémentement mes opinions sur un hôtel qui, je le dis haut et fort, ne mérite pas le nom d'hôtel !!!... COLERE, les grilles!... en guise de portes qui n'isolent de rien,... les ouvertures fenêtres!... qui vous obligent à choisir entre lumière-volet de fer ouvert ou sentiment de sécurité-volet fermé... les gens!... qui hurlent... FRUSTRATION, j'ai rêvé d'un bon lit toute la journée, une nuit grand repos après les 8 jours au campement précaire de KALA et la journée BINKE-Transports passionnante, oui, et épuisante...et, ceux qui connaissent le problème se doutent bien qu'il faut ajouter au tableau... MIGRAINE!... Il faut que je dorme!... tout en moi le réclame. J'ai l'énergie impérieuse que réclame la survie.
Devant moi, deux interlocuteurs stoïques et pas interloqués du tout. Pas de problème... on m'attribue la chambre du bout du bâtiment, la plus calme, on s'arrangera avec ceux qui l'ont déjà réservée... OUF!...même porte, même volet mais plus aucun passage devant, ni de voix tonitruante et, en prime, rez-de-chaussée, fraîche avec ouverture sur une mignonne petite cour joliment décorée dans laquelle les clients peuvent prendre leur petit déjeûner, mais pas avant 8h...ça me va!...douche et D O R M I R...

Résurrection au petit matin, je suis toute neuve, le monde est beau.

Le p'tit déj'... bonheur

Puis changer d'hôtel. Je mesurerai au prochain hôtel, en retrouvant des portes copies conformes de celles d'ici, combien ma diatribe de la veille a pu paraître comique et un rien saugrenue. Estampillée "européenne fraîchement débarquée" !... Quoi que j'ai pu penser de mes capacités d'adaptation et ouverture d'esprit, je reste mentalement encombrée de mes oripeaux d'occidentale, si inconsciemment intégrés que j'en oublie qu'ils ne sont pas normes universelles... et j'y comprends beaucoup du vivre ensemble, socialement parlant, et des représentations de la notion d'intimité ou bulle privée quand des portes/trous sont plus le fait d'un modus-vivendi culturel que d'un souci d'économie.

 

 

Initiation suite : travaux pratiques sur le thème
"y a pas d'problèmes"

Comique ?... je peux faire mieux ... z'allez voir ...

Ce matin 2 janvier, me voilà donc en train de prendre possession de ma nouvelle chambre, dans le 2ème hôtel noté dans mes carnets, l'hôtel...."Y a pas de problème".

HEY!!! ... il me revient soudainement à l'esprit que je suis partie du 1er hôtel sans payer !... par pure étourderie!... et personne n'a eu la présence d'esprit de me retenir !...
  Pourtant, j'ai tranquillement fait mes bagages, roulé mon gros sac cargo jusque dans le bureau, le sac à dos accroché aux épaules, expliqué que sans voiture, j'étais trop loin de la partie vivante de la ville et donc que je partais, rendu la clé et, sans me presser, suis sortie. Ils n'ont pu avoir aucun doute sur mes intentions... Personne ne m'a couru après alors qu'il m'a fallu un certain temps pour tirer le cargo jusqu'au goudron sur une piste défoncée pas roulante pour deux sous. Ensuite, j'ai poireauté un bon moment au bord d'un goudron désert avant qu'un taxi veuille bien passer par là, vérification effective de l'isolement de cet hôtel. Pas plus de réaction.

Bon!... je n'aime pas léser les gens, faut que j'y retourne!... c'est barbant!... mais tant qu'à faire, réglons ça tout-de-suite. J'ai toujours le n° de T. du 1er taxi, l'appelle et quelques minutes plus tard grimpe dans sa voiture racassante.  Je lui explique le problème. Je vois bien qu'il est un peu étonné, non que je sois partie sans payer, mais que j'y retourne pour le faire... réflexion... puis : "c'est bien, tu es honnête. Merci."
  Dans le bureau de "Doux Rêves", la patronne, toubabou, et son associé -je suppose- farafin, sont penchés sur un grand cahier à éplucher leurs comptes quand j'entre. Je leur présente mes excuses. La propriétaire me confie qu'elle disait à l'instant : "c'est le jour!... y a des jours comme ça!" l'annulation d'une réservation pour un groupe s'étant ajoutée à mon impayé.
  Je suis sûre que le prix d'une nuitée, à laquelle s'ajoute un petit déjeûner, représente plusieurs jours de salaire pour chacune des personnes employées ici. Pourtant, aucun des deux que j'ai devant moi, assis nonchalamment sur leurs chaises, n'auraient dépensé le moindre grain d'énergie pour tenter de récupérer au moins ça ... une peau blanche ne passe pas inaperçue à Mopti, on m'aurait facilement retrouvée... téléphoner aux autres hôtels? cela n'a même pas été envisagé. Pas payé ?... c'est noté, pas payé, point. Y a pas de problème. Une chose est certaine, ils ne s'attendaient pas à me revoir.

Le taxi qui m'a ramenée à MOPTI, au moment où je vais pour le régler, ne me demande que le prix de l'aller et me fait cadeau du retour car, me dit-il, ça lui a fait plaisir de transporter quelqu'un d'honnête ... à mon tour d'être surprise.
  J'y ai vu chez lui la conscience vivante, pas abstraite ou éthique comme ça peut l'être chez moi, mais vivante, éprouvée, ressentie émotionnellement, de ce qu'un geste fait à une personne est fait à tous et donc à chacun, qui peut en retour, qu'il soit ou non le bénéficiaire du geste, en remercier l'auteur. Plus tard, en pays DOGON, j'ai été témoin d'une scène où j'ai assisté au même phénomène... je vous raconterai plus loin...

Pour l'heure, installer mes petites affaires, puis faire connaissance avec cette ville. Pour ça, rien de mieux que mes pieds, mes yeux...

...et d'abord, ce qui me fascine, l'eau partout, les îlots, les petites digues ... à suivre


toutes les pages de ce carnet                                         page suivante:
cliquer dans cette icône                                                       MOPTI
ci-dessous:                                            une ville gagnée sur les EAUX
vers_GPS_moptibouton_suite_moptiretour à l'accueil                   
retour accueil                  

retour_gps_mali_transportRetour vers Mali-Transport

 


les PUBS!!!..... colère!

Les pubs ne sont pas voulues par Roots Voyage et retours
Ne plus les voir sur vos écrans ici comme ailleurs sur internet ?

SOLUTION (clic)

 


Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité